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Comment réduire son empreinte carbone en cuisinant à la maison

Comment réduire son empreinte carbone en cuisinant à la maison

Comment réduire son empreinte carbone en cuisinant à la maison

Comprendre l’impact carbone de nos repas

Avant de changer quoi que ce soit en cuisine, il est essentiel de comprendre d’où vient l’empreinte carbone de notre alimentation. Selon l’ADEME, l’alimentation représente environ 25 % de l’empreinte carbone d’un Français. Une bonne partie de cette émission provient de la production agricole (notamment l’élevage), du transport, de la transformation industrielle… mais aussi de ce qui se passe dans nos propres cuisines.

La bonne nouvelle ? En cuisinant à la maison, on garde un certain contrôle. Moins d’emballages, moins de gaspillage, et une sélection plus consciente des ingrédients. Mais attention : mal informés, nous pouvons aussi cuisiner « sale » sans le savoir (trop d’eau, trop d’énergie, mauvais choix de produits).

Voyons comment maximiser l’impact positif de nos fourneaux, tout en gardant le plaisir de bien manger.

Choisir des ingrédients bas carbone

Premier levier – et pas des moindres : les ingrédients. C’est ici que la différence est la plus marquée d’un point de vue carbone. Un kilo de bœuf produit environ 27 kg de CO₂, quand les lentilles tournent autour de 1 kg. Autrement dit, votre assiette influence directement votre empreinte.

Quelques repères simples :

Une question utile à se poser quand on fait ses courses : est-ce que cet aliment a voyagé plus que moi cette année ? Si oui, on peut probablement trouver une alternative plus « bas carbone ».

Réduire le gaspillage alimentaire

Gaspiller de la nourriture, c’est aussi gaspiller toute l’énergie qu’il a fallu pour la produire : eau pour l’irrigation, carburant pour le transport, énergie de cuisson… Rien qu’en France, on jette encore en moyenne 30 kg d’aliments par an et par personne (source : Ademe).

Voici ce que vous pouvez faire en cuisine pour réduire cet impact :

Chaque aliment sauvé = moins de déchets, moins de production inutile… et plus d’économies à la clef. Double victoire.

Optimiser la cuisson pour consommer moins d’énergie

Une autre zone souvent sous-estimée : la cuisson. Une mauvaise utilisation des plaques de cuisson ou du four peut entraîner une surconsommation électrique significative. Voici des ajustements simples mais efficaces :

Plus vous optimisez vos cuissons, plus vous gagnez sur deux plans : votre facture énergétique et votre empreinte carbone.

Adopter le batch cooking version durable

Le batch cooking (ou « cuisine en lot ») est un allié puissant contre le gaspillage, la surconsommation d’énergie et le stress en semaine. Il s’agit de cuisiner, en une session, plusieurs repas pour les jours suivants. L’astuce, c’est de le faire sans tomber dans le piège des barquettes individuelles en plastique ou de plats qui s’encombrent de produits transformés.

Comment faire de ce concept un levier de cuisine durable :

En pratique : une session de batch cooking dominicale peut faire gagner 2 à 3 heures en semaine et éviter les livraisons à forte empreinte (Uber Eats + burger = 3,5 à 4 kg CO₂ équivalent…).

Utiliser des ustensiles plus responsables

Tout ne se joue pas uniquement dans les ingrédients. Les outils comptent aussi. Sans virer dans le consumérisme vert, investir dans de meilleurs ustensiles peut faire une différence tangible à long terme.

Ce que je recommande :

Il ne s’agit pas de se lancer dans un grand remplacement de toute sa cuisine… mais de faire des choix durables dès qu’un ustensile doit être remplacé.

Faire la chasse aux emballages

Une cuisine bas carbone, c’est aussi une cuisine avec moins de plastique et de déchets à chaque étape. Les emballages, notamment en plastique à usage unique, ont une empreinte non négligeable, surtout quand ils sont liés à des produits transformés.

Voici quelques habitudes simples à adopter :

Petit rappel utile : même recyclé, un emballage reste une perte de ressources. L’idéal est d’éviter qu’il ne soit produit.

Mieux gérer l’eau en cuisine

Certes, l’eau potable n’émet pas directement du carbone, mais son traitement, son transport et surtout son chauffage ont une empreinte énergétique. L’eau bouillante pour les pâtes ou les vaisselles interminables sous le robinet chaud pèsent dans le bilan global.

Des gestes concrets :

Moins d’eau chauffée = moins d’énergie consommée = moins de CO₂. CQFD.

Et si on allait plus loin ?

Pour ceux qui veulent pousser plus loin l’engagement, plusieurs pistes sont possibles:

Cuisiner de manière écoresponsable n’est pas une contrainte. C’est un levier. Un moyen concret de réduire son empreinte carbone, d’alléger ses dépenses, et de reprendre la main sur ce qu’on met (vraiment) dans son assiette. Et si on faisait une différence, un plat à la fois ?

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